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Socialisme ou Barbarie

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Jules Demoire
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ven. 23 avr. 2021, 22:36

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LE MANIFESTE


Un spectre hante Hirana : le spectre du socialisme. Cette terre façonnée par une tradition progressive n'a du socialisme que le spectre épars et non pas la forme finie, voilà toute l'ampleur de notre labeur. Ce pays qui nous a vu naître et nous verra mourir n'est à l'heure actuelle qu'un régime bourgeois dominé par et pour les avantages exclusifs des intérêts des capitalistes, ceux qui possèdent les capitaux économiques les plus importants, et non pas dans l'intérêt de la nation, qui est indissociable de l'intérêt de son peuple tout entier. Ce régime a pris la forme démocratique, c'est-à-dire la forme qui pour apaiser la population et faire tomber le fusil de l'épaule de l'insurgé, lui offre la possibilité lointaine d'un jour imposer l'expression de ses intérêts qui est également celui d'Hirana toute entière : l'intérêt du prolétariat. Notre tâche est donc soumise à ces circonstances, car pour rappeler les mots de Vakémine : "Ce sont les Hommes qui font l'Histoire, dans des circonstances qu'ils n'ont pas choisi." Partant de ces constats, il faut désormais cheminer pour parvenir aux fondements d'une stratégie socialiste. Quel cheminement suivre sinon le matérialisme dialectique, outil scientifique des socialistes et des hommes du progrès dont la principale preuve du fonctionnement est que, fondement de la science, il permet aujourd'hui, grâce à ses analyses justes et ses résultats vrais, de faire s'envoler les fusées : la preuve du matérialisme dialectique, c'est que les fusées volent.

Que nous amène à penser le matérialisme dialectique ? Tout ce qui permettra à notre Parti de vaincre ses ennemis qui sont les ennemis de tout le genre humain. Le front unique des socialistes se résume en un seul slogan : Un seule classe et un seul parti de masse. La division passée entre communistes et social-démocrate est aujourd'hui enterrée, le grand parti unique des socialistes révolutionnaires ou réformistes est reformé, il convient désormais de le mener jusqu'à la victoire. Cependant fou qui voudrait nous mener à l'assaut du ciel ; car c'est là toute tentative vaine, vouée à l'échec par manque de programme et de stratégie. Notre époque, que nous n'avons pas choisi, et le contexte politique national, que nous avons modelé les ans passés sans parvenir à le transformer convenablement et suffisamment, amènent à conclure que le travail des socialistes doit être plus discipliné, plus régulier et plus déployé. Il ne convient plus de faire des tambouilles électorales pour parvenir au pouvoir sans y apporter la moindre évolution, mais désormais tous nos efforts doivent être tournés vers la démocratisation de nos idées, leur déploiement et leur diffusion parmi les masses, la mise au pas du Parti et de tous ses membres comme corps matériel des intérêts du prolétariat, et l'action tant syndicale que politique partout où les opportunités nous serons offertes.

La discipline nous l'appliquerons quelque en soit les décisions stratégiques, nous n'avons jamais vu un foie attaquer une rate, et le corps en arme du prolétariat doit savoir fonctionner de concert et avoir une unité certaine dans sa lutte pour vaincre son ennemi et mener à bien sa mission humaniste. Le centralisme démocratique doit être réaffirmer et ses orientations suivies le plus scrupuleusement du monde. En l'attente d'une réponse politique au sein du Parti Socialiste Démocratique, ce journal socialiste dont vous lisez le manifeste, aura la tâche d'information et de diffusion des principes du socialisme scientifique ainsi que la défense de nos intérêts politiques. Pour que le P.S.D se transforme de parti d'avant-garde à parti de masse, nous en sommes certains, Socialisme ou Barbarie sera d'un soutien stratégique nécessaire afin de permettre à la ménagère maintenue par ses maîtres dans la plus profonde inculture de débattre avec les Secrétaires Généraux de notre Parti. Notre époque fait vire à Hirana, et à son régime capitaliste un dilemme pour son avenir : ou bien avancer de l'avant en entrant de plein pied dans le socialisme qui ne saurait être autre chose qu'une démocratie avancée et étendue à tous les pans de la société, ou bien un retour sur nos conquis sociaux et un ravalement des menus victoires obtenues amenant à une paupérisation avancée du prolétariat, en somme à la barbarie. Voilà le dilemme de notre siècle : Socialisme ou Barbarie.

Le Comité Central de Rédaction

Modifié en dernier par Jules Demoire le sam. 24 avr. 2021, 00:45, modifié 1 fois.

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Jules Demoire
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LES DEUX ÉCOLES DU SOCIALISME


Au sein de la famille socialiste historique d'Hirana, deux écoles se font face sur les plans théoriques et stratégiques : le Socialisme Réel d'Acton et l'École Socialiste de Grasmere. Retour sur ces deux écoles qui se confrontent et sont source d'inspiration pour les générations socialistes dont nous faisons partie et qui ont aujourd'hui à charge de reconstruire le grand parti socialiste capable de transformer en profondeur le trône pourri des puissances de l'argent et le faire se déliter pour que de ces survivances excrémentielles laissent place au fertile engrais duquel naîtra la fleur de l'humanité qu'est la société socialiste.

Le Socialisme Réel d'Acton est la première école théorique du socialisme hiranais au regard de la chronologie. Comme son nom l'indique, elle est apparue à Acton, sous la plume de Léopon Frossan. Ce militant socialiste hiranais né en 54 et mort en 146 à l'âge vénérable de 92 ans est un précurseur du socialisme aux caractéristiques nationales hiranaises. Le contexte de naissance de cette école est très différente de notre contexte puisque la nation hiranaise était encore dans une phase de développement bien moindre, ce qui explique en premier lieu l'attachement de cette école à l'abandon possible de ce qui nous semblent aujourd'hui des institutions mais qui pour les rédacteurs de l'époque n'étaient que des germes, des inventions nouvelles que l'on pouvait balayer d'un revers de main. Le socialisme réel s'est engagé à mettre en pratique les promesses du socialisme utopique, et c'est ce à quoi va s'essayer Frossan en prônant une destruction créatrice et une révolution permanente. La première définit que l'ordre ne peut être atteint sans mettre en branle la société ancienne, c'est du désordre que naîtra l'ordre nouveau qui ne devra pas s'imposer par la force de l'administration ou des chars mais par la capacité humaine à s'organiser le plus efficacement possible ; sans toutefois tomber dans un spontanéisme stérile qui ne mène à rien sinon l'attentisme militant, à l'exception de brûlots déconnectés de toute réalité. Quant au fait révolutionnaire en permanence, il s'agit pour Frossan d'indiquer que la voie vers le socialisme doit être constamment poursuivie et qu'il est impensable de mettre en place une phase de stabilisation ou d'arrêt de l'avancée car ce serait, au regard du contexte international et de la domination de la bourgeoisie sur le monde, reculer ou laisser les capitalistes dévier la main du prolétariat ; ce serait en somme faire le premier pas vers la conservation d'un système inabouti puis vers la réaction, la bourgeoisie s'empressant de corrompre les cadres et menant toujours campagne ardente pour le recul démocratique.
Le problème de Frossan sur le plan stratégique consistait à ne voir parmi les nations étrangères que des ennemis et à ne compter alors que sur les forces hiranaises pour un développement national, manquant parfois de tomber dans le nationalisme étroit.
Cette école a dominé le débat théorique socialiste de sa création en 102, jusqu'aux années 148.

Cependant le Socialisme Réel d'Acton commençant à se faire désuet dans ses prises de position et dans sa vision étriquée du monde a, de ce fait, constitué les éléments de son propre dépassement, et c'est ce que fit la jeune École socialiste de Grasmere, fondée par Frédérique Ouvrard en 136. Elle élabore sa théorie et se structure pendant presque 12 années, depuis la parution de L'Ordre Socialiste jusqu'au vote majoritaire de la motion Un parti communiste pour défendre la nation lors du Congrès du P.C. Les principales critiques qu'elle émet attaquent d'une part la destruction créatrice qui est devenue au fil du temps, un idéalisme qui détruirait des institutions quinquagénaires voire plus. Frédérique Ouvrard s'opposant à cette vision qui devait détruire une administration, des entreprises et des paysanneries fonctionnelles sur le plan technique, se positionna pour la naissance des cendres fumantes en cela qu'il s'agissait non pas de détruire pour construire, mais planifier l'essence à obtenir et qui précéderait l'existence du régime socialiste dont l'émergence serait programmée par une transition des vieilles structures. L'autre critique que propose Ouvrard et qui devint majoritairement partagée fut celle contre la révolution permanente, elle ne considérait en effet pas qu'il fallait toujours avancer et qu'au contraire la tactique et la stratégie obligeaient à ne pas s'avancer trop loin si les conditions matérielles ne suivaient pas. C'est d'ailleurs cet avant-gardisme qui ruina les efforts du Parti Communiste des successeurs de Frossan, jusqu'à l'élection des disciples d'Ouvrard ; jusqu'à sa propre élection à la tête du P.C. En s'éloignant trop des préoccupations des prolétaires d'Hirana, le P.C s'était en effet déconnecté des bases et perdit dans cette période obscure, force influence pour défendre des luttes internationales ou d'avenir, certes louables mais inaccessibles à l'instant.
Le mouvement socialiste actuel est façonné par l'École Socialiste de Grasmere qui domine sur le plan théorique et stratégique l'action des socialiste d'Hirana. L'École Socialiste de Grasmere, concernant le fonctionnement des partis s'inspire notamment du vakéminisme, du centralisme démocratique et de la discipline de parti, qu'elle appliquait au sein du P.C et que tout socialiste moderne aspire à appliquer au sein du P.S.D.

Aujourd'hui, le Socialisme Réel d'Acton principalement mené par Séverin Chappuis est en pleine reconstruction et a su synthétiser certaines critiques émises par l'École Socialiste de Grasmere tout en conservant un certain attachement à la révolution totale et permanente, à la destruction créatrice. Si les deux écoles se font face bienveillamment au sein du courant socialiste, cela a nécessité par les deux de l'acceptation de l'unité au sein d'un même parti, hier communiste, aujourd'hui socialiste. Ces deux écoles théoriques s'équilibrent et fondent un modèle très pertinent permettant l'émergence de critiques et d'autocritiques pertinentes au cœur du Parti, lui valant d'être toujours à l'avant-garde, sans être avant-gardiste, d'être discipliné sans subir la bureaucratie, d'être en somme, ce que la nécessité impose à une organisation politique pour que sa lutte soit fertile, prospère et heureuse dans son devenir.

Le Comité Central de Rédaction


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Jules Demoire
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dim. 25 avr. 2021, 15:54

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L'ÉCOLOGIE MODERNE : SOCIALISME ET ENVIRONNEMENT

Notre siècle aura été celui qui aura vu émerger sur les terres politiques et les rivages de l'action, l'écologie comme préoccupation d'une génération désenchantée de l'industrie et de ses terribles œuvres au service des puissances de l'argent. Que faut-il jeter, que faut-il garder et comment faire des circonstances desquelles nous avons hérité pour mener notre nation vers le chemin de la responsabilité vis-à-vis de son environnement ? C'est ces questions sur lesquelles tout notre intérêt doit être focalisé qu'il faut se pencher désormais, d'une part pour démasquer les spectres du libéralisme sous des apparences socialistes et ensuite pour défaire les paillassons anthropomorphes que dressent nos ennemis pour faire passer notre préoccupation saine en une chasse au progrès.

Commençons tout d'abord par établir ce qu'est le progrès. Le progrès c'est l'ensemble des techniques et rapports de production qui rendent l'humain plus libre, au sens du matérialisme dialectique ; c'est-à-dire que la liberté est l'ensemble de la période de temps d'existence de l'individu qu'il ne passe pas à travailler pour la nécessité sociale. La nécessité sociale comprend tout à la fois la nécessité biologique, c'est-à-dire la production des biens et services nécessaires à la survie de la société et de ses membres ; mais également et surtout le travail abattu pour conserver l'ordre social existant. Le progrès se définit donc de deux manières et possède par voie de conséquence, deux chemins d'accès, deux routes pour s'étendre. La première voie du progrès est celle du développement des techniques de production, c'est-à-dire l'augmentation de la productivité grâce aux outils, aux machines-outils et à l'organisation sociale du travail. La seconde voie du progrès est celle du développement des rapports de production qui déterminent la manière dont sera distribuée les ressources produites par le travail humain. Quand la première voie du progrès veillera donc à ce que les outils soient les pratiques et les techniques les plus productives, la seconde fera en sorte que la répartition des richesses matérielles et immatérielles soit harmonieuse de manière à ce que les besoins soient assouvis avec le moins de gâchis.
La société capitaliste dominée par une politique libérale n'a cessé d'accroître la productivité et aujourd'hui tout prolétaire produit par son plus simple geste, de quoi nourrir une famille pour une journée ; et le plus gros travail consiste donc à répartir correctement les ressources. L'écologie socialiste ne doit donc pas se terrer dans une attitude lâchement attentiste ou prétendre que du progrès technique tout adviendra. La première raison de la pollution de l'environnement, la première source de la déraison dans la production et la consommation suivante, est l'inégale répartition des richesses ; sitôt que les ressources produites de la main des travailleurs et travailleuses cessera d'inonder le monde par torrents pour répondre aux impératifs de l'accumulation capitaliste et de la paupérisation qui en découle, sitôt que les richesses produites correspondront aux besoins généraux et non pas aux exigences d'un marché qui produit par excès innombrable et ne répond aux besoins réels que des plus fortunés, alors la question écologique aura été résolue dans sa plus importante partie.

L'écologie socialiste ne correspond donc nullement à ce retour en arrière auquel aiment à fantasmer les ennemis du progrès humain. Ce ne sont qu'hommes de paille et épouvantails que les affabulations conservatrices pour décrédibiliser un projet tout à la fois, très concret et très moderne qui ne correspond pas à leurs attentes et qui détruit le monde inégalitaire dont ils profitent allègrement du fait, bien souvent, du travail d'un ascendant lointain et qui par voie de l'héritage leur permettent d'échapper à toute forme de travail pour se prélasser en dictant aux pauvres le meilleur moyen de suer toute l'eau de son corps afin que son labeur profite à soi et à son pays.
L'écologie scientifique ne répond pas non plus aux aspects de l'écologie libérale, qui n'est que la production de l'ignorance. L'écologie du socialisme scientifique ne peut se concrétiser que centralement et à l'échelle la plus haute de gouvernement. Dans cette configuration, les jardins individuels, les initiatives privées et les fausses avancées qui consistent à refuser la construction de logements sociaux parce que trop polluants, et la réquisition parce que contraire aux droits de la propriété capitaliste ne sont que des ombres projetées sur le mur du progressisme par les ampoules du conservatisme qui souhaite jeter la pomme de la discorde dans le festin du progrès humain. Ces pantomimes conservateurs qui jouent le socialiste avec une niaiserie sans borne ne sont que nos ennemis, qui, croyant imiter notre mode de pensée ne représente qu'une caricature détestable à laquelle nul ne peut s'associer, pas même nous. Les initiatives locales sont louables, la recherche ne doit pas s'arrêter mais faire reposer le destin et la reconstruction d'Hirana sans renverser les rapports de production, c'est de la bouillie pour les chiens et pour les chats ; c'est occulter les vraies causes et détourner l'attention du peuple vers des problèmes subalternes, l'empêchant par là de résoudre les vraies problématiques de notre siècle.

La science connaît les mêmes attaques de la part des capitalistes. Le tabac, le bisphénol A ou les néonicotinoïdes ont ainsi vu leur dangerosité occultée par des recherches de diversion financées largement par les capitalistes du tabac, du plastique, des phytosanitaires ; quand ce n'est pas complètement les sciences environnementales qui sont discréditées par de soi-disant savants corrompus par les lobbys de l'amiante. En finançant largement des recherches de diversion, on instaure un doute à seule fin de retarder l'irrévocabilité des premières conclusions. En cherchant des causes nouvelles à la mort des abeilles alors que les néonicotinoïdes sont présentées comme le principal facteur, les lobbys des phytosanitaires en profitent puisque les conclusions sont brouillées et les médias qui ne ratent jamais une occasion d'apporter de nouveaux éléments au débat public, jouent le jeu malgré eux, des capitalistes en obombrant les véritables responsables et faisant croire à une intense incertitude scientifique alors qu'il se trouve un consensus, uniquement remis en doute par les "experts" des lobbys privés.
Une science a d'ailleurs émergé pour étudier les conséquences de ces pratiques et les combattre : l'agnotologie. Sa lutte est très importante pour nous, qui cherchons la vérité, parce que les industries puissantes en créant de l'ignorance, en empêchant de faire émerger le savoir que l'on sait, en le décrédibilisant, en décrédibilisant ses auteurs ou en le relativisant, permet d'empêcher à la fois la réglementation et les peines judiciaires contre leurs crimes. Les agriculteurs et agricultrices touchées mortellement ou de manière handicapante par les effets néfastes des produits sanitaires qu'ils utilisent, recevront-elles ne serait-ce qu'un jour des indemnités, reconnaîtra-t-on seulement un jour leur place de victime si les industries n'ont de cesse d'inventer de nouvelles études pour prétendre qu'il se trouve d'autres facteurs et empêcher le public et les dirigeants d'observer un consensus scientifique ? La corruption politique est chassée par Hirana mais il ne faut pas omettre la corruption scientifique !

L'écologie politique du socialisme scientifique recouvre en même temps la transformation des rapports de production et la lutte contre les mensonges et l'ignorance produite aux profits des industries délétères à notre santé et à notre environnement. Elle ne peut se soucier uniquement de favoriser quelque initiative locale ou de financer maigrement quelque recherche. Il faut d'une part briser la logique de rapport production-consommation asymétrique en rendant accessible à toutes et tous les productions nécessaires à la réponse aux besoins biologiques et culturels ; d'autre part, briser les casseurs de science et leurs moyens d'agir, juger et condamner les bourreaux de nos biens communs que sont la planète et la santé. Cependant il serait mentir par omission que de ne pas dire qu'il existe encore un moyen pour le socialisme d'agir pour l'écologie. Il s'agit de la transformation des manières de produire, notamment par une intense réponse politique au niveau des moyens de production, par exemple en condamnant sans attendre la conversion de tous les scientifiques aux découvertes honnêtes, les produits phytosanitaires nocifs à l'environnement et à la santé de nos producteurs et productrices. Les moyens de production agricole écologiques et socialistes existent déjà, l'agroforesterie vakéministe en est un exemple. Ceinturer nos champs par des essences d'arbres qui lui fourniront par les cycles biologiques de son existence, les nutriments nécessaires à la culture abondante de nos ressources agricoles, en est un exemple. Désormais le principal combat des socialistes honnêtes et conscients de l'importance du combat écologique sera de convaincre et d'agir de concert avec les scientifiques désintéressés et protégés hors des mains sales et pourtant finement gantées des lobbys industriels, des capitalistes et des puissants assassins de notre siècle.

Comprendre le problème écologique c'est d'abord voir qu'il nous dépasse par son ampleur et que la réponse à lui apporter ne peut être que politique. La résolution de la dégradation de l'environnement produite par l'humain ne proviendra pas d'entreprises privées, d'initiatives particulières ou exclusivement d'innovations technologiques mais d'une réponse politique totale. Il faut que la recherche permette à nos industries et à nos modes de vie d'être plus propres mais ce n'est pas le seul facteur de résolution du problème et ce n'en est certainement pas le facteur déterminant, au contraire il est tout à fait secondaire. Quand certains veulent verdir un fragment de nos vies, n'apporter qu'une fenêtre écologique, les socialistes scientifiques sont ceux qui nettoieront le tout, qui bâtiront toute la maison écologique.

Jules Demoire


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