1er mai 189
Le verdict du procès Deniau clôt la séquence judiciaire
L’ancien Président Nathanaël Deniau pendant son procès au Palais de Justice d’Hiran. - Illustration AHI
La condamnation lors de son procès de l’ancien Président clôt enfin la séquence des nombreuses procédures anti-corruption entamées lors de l’année 187.
Après trois mois de procès partout dans le pays contre des anciens dirigeants de tout bord, la séquence judiciaire s’est achevée sur une surprise, le verdict dans le procès le plus important, celui de l’ex-Président Nathanaël Deniau. Dans le même sens de nombreux experts qui le pressentaient, l’avocat de l’ex-Président espérait clairement que son client pourrit ressortir libre à l’issue de l’audience, lui qui était incarcéré depuis le 23 juillet 187. Finalement reconnu coupable de complicité d’appel d’offre frauduleux et de financement illégal de la vie politique, il a été condamné à la peine maximale : 5 ans de prison ferme (avec une période de sûreté de 3 ans) auxquels s’ajoutent 250 heures de travail d’intérêt général et l’inéligibilité pour 12 ans.
Avec cette condamnation, l’ancien Président est retourné directement en détention et y restera pendant encore plus d’un an au minimum. Malgré la déception, son avocat a confirmé que l’ancien Président ne ferait pas appel, tout comme le Procureur spécial. ce verdict a largement satisfait les 1500 citoyens qui s’étaient massés aux abords du palais de Justice d’Hiran dans l’attente de la décision.
Ce verdict clôt enfin la séquence judiciaire ouverte fin février par le début du procès de Françoise Boucher, un ancienne députée conservatrice. Au total, 309 personnes comparaissaient dans de multiples affaires ayant entraîné la prise de pouvoir provisoire par un gouvernement technique dirigé par la Cour Constitutionnelle. Seules 21 d’entre elles ont été relaxées et 63 d’entre elles sont encore en prison. Toutes les personnes condamnées ont été déclarées inéligibles pour 2 ans à 20 ans. 202 accusés ont été condamnés à des peines de prison, dont 108 ferme mais beaucoup avaient déjà purgé leur peine en détention préventive. La plus grosse peine prononcée l’a été à l’encontre d’un ancien député communiste de Lundy, condamné à 15 ans de réclusion pour corruption, détournement de fonds, financement illégal de la vie politique et entrave à la justice.
Avec ces 309 verdicts, les différents magistrats ayant travaillé sur ces affaires tournent définitivement la page de la IIIe République et ouvrent la voie à une reprise sereine du jeu démocratique, alors que les élections pour les chefferies des nouveaux partis battent leur plein.